Comment surveiller la qualité de l’air intérieur dans une maison ?
Publié le 1/07/2025
On s’y sent en sécurité, on y passe le plus clair de notre temps, et pourtant, l’intérieur de nos habitats n’est pas toujours l’endroit qui nous offre le meilleur air à respirer. Si l’air extérieur est scruté, mesuré et même réglementé, l’air intérieur, lui, reste souvent un angle mort. Poussières, composés organiques volatils (COV), humidité, moisissures… les polluants sont nombreux et la plupart du temps invisibles. Voici plusieurs pistes pour surveiller la qualité de l’air intérieur (QAI).

Ce que contient l’air intérieur (et que vous ne voyez pas)
D’abord, rappelons ceci : nous passons 85 % de notre temps en lieux clos (source : Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires / Ministère de la Transition énergétique), et l’air intérieur peut être jusqu’à 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur.
Les sources de pollution :
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- Les activités humaines : cuisson d’aliments, produits ménagers, bougies parfumées, désodorisants, fumée de tabac, mais aussi notre propre respiration…
- L’humidité, qui favorise l’apparition de moisissures, d’acariens, et autres allergènes.
- Les matériaux de construction, de travaux, d’ameublement et de décoration : peintures, colles, meubles neufs libèrent des composés organiques volatils (COV).
D’ailleurs, dans 87 % des logements, le taux de COV dépasse même le taux maximum recommandé.
→ En savoir plus sur les sources de pollution de l’air intérieur
Quels sont les critères d’une bonne QAI ?
La qualité de l’air intérieur repose sur plusieurs indicateurs qui, combinés, permettent de savoir si l’environnement intérieur est sain ou non. Voici deux indicateurs plutôt bien connus :
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- L’humidité relative (taux d’hygrométrie) : idéalement comprise entre 40 % et 70 %. Un air trop sec entraîne potentiellement un inconfort et des irritations, tandis qu’un air trop humide favorise le développement de moisissures et d’allergènes.
- La température intérieure : de 18 °C à 22 °C selon les pièces, pour garantir un confort thermique et prévenir la prolifération microbienne.
En ce qui concerne l’exposition à certains polluants, l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire travaille depuis 2004 à l’élaboration de valeurs guides de qualité d’air intérieur (VGAI).
Ces valeurs sont des repères permettant de positionner les niveaux observés lors de diagnostics de qualité de l’air intérieur par rapport à des critères sanitaires. Autrement dit, les VGAI sont des « valeurs seuils » de concentration de pollution dans l’air intérieur en dessous desquelles il n’y a pas de risque pour la santé à court terme et/ou long terme.
À ce jour, il existe une liste de 14 substances polluantes étudiées, dont le formaldéhyde, le monoxyde de carbone, les particules, le benzène, etc.
Les VGAI constituent un outil de référence dans la surveillance de la qualité de l’air intérieur et il est appelé à être complété et affiné (actuellement les VGAI traitent les substances ci-dessus de manière individuelle, mais l’Anses mène en parallèle un travail sur l’évaluation des risques liés au mélange de substances).
→ Cliquez ici pour en savoir plus sur les VGAI et les travaux de l’Anses (site Anses)
Quels outils pour surveiller votre air intérieur ?
Il existe sur le marché des appareils grand public conçus pour mesurer certains paramètres de qualité d’air intérieur. Selon les appareils, on pourra ainsi connaître :
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- La température
- Le taux d’humidité ambiante
- Le taux de particules fines
- La quantité de dioxyde de carbone (CO₂)
- Le taux de formaldéhyde
- Le taux de composés organiques volatils (COV)
Certains de ces appareils combinent les résultats obtenus pour déterminer un niveau de qualité de l’air intérieur global de la pièce.
– Avantages de ces appareils : à condition qu’ils soient correctement paramétrés et utilisés, ils donnent une tendance de la QAI que l’on peut suivre et surveiller en temps réel, pièce par pièce (car ces dispositifs sont souvent facilement transportables).
Lorsqu’ils fonctionnent en continu et qu’une application retranscrit les données, on peut alors les comparer, suivre l’historique, mesurer les évolutions, essayer de comprendre les impacts de telle ou telle action sur la QAI.
Certains appareils peuvent aussi alerter lorsqu’un seuil critique est atteint, il est alors temps pour l’utilisateur d’agir.
– Limites de ces appareils : même si les interfaces d’utilisation se sont améliorées au fil du temps, il n’est tout simplement pas toujours évident de bien installer et de bien utiliser ces appareils, puis de savoir interpréter les résultats selon la situation donnée.
Autre limite, la qualité inégale des capteurs d’un appareil à l’autre. À long terme, ces appareils grand public s’usent et peuvent produire des mesures biaisées, alors que les outils pros sont calibrés, vérifiés, entretenus.
Pour un état des lieux complet et sûr, faites appel à un professionnel qualifié pour un bilan QAI.
Sans instrument, on fait comment ?
Sans appareil, il faut prêter attention aux symptômes :
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- Buée sur les vitres, humidité ambiante excessive,
- Odeurs persistantes après nettoyage ou bricolage,
- Traces noires, moisissures sur les murs ou plafonds,
- Fatigue, maux de tête, nez bouché le matin, irritations…
Ces signaux doivent alerter. Là encore, un diagnostic peut être réalisé par un professionnel qualifié.
Un professionnel de santé à votre domicile
Lorsque les symptômes persistent (asthme, toux chronique, allergies inexpliquées) ou s’il y a suspicion de lien entre les symptômes respiratoires ou certaines pathologies et la pollution intérieure, le médecin peut prescrire la visite d’un conseiller médical en environnement intérieur (CMEI).
Les CMEI sont des professionnels formés pour réaliser un diagnostic de l’environnement du patient atteint de maladies respiratoires, allergiques ou immunitaires.
Ils se déplacent alors au domicile du patient pour auditer son environnement et réalisent des analyses de paramètres physiques, chimiques et biologiques. À la suite de ces mesures et analyses, le CMEI établit des recommandations pour améliorer la qualité de l’air intérieur.

→ En savoir plus sur le dispositif CMEI
Et après la mesure ? Agir pour un air plus sain
Mesurer, c’est bien. Mais agir, c’est mieux. Voici quelques gestes à adopter :
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- Assurer une bonne ventilation du logement
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Comme le souligne la Fédération Française du Batiment (FFB), « les bâtiments sains sont ceux où la ventilation fonctionne ». C’est donc l’un des premiers leviers. Qu’elle soit naturelle ou mécanique, il faut s’assurer que la ventilation, mécanique ou naturelle, est efficace dans toutes les pièces de l’habitat.
En complément, l’aération quotidienne peut être un geste simple et utile. À privilégier lors des moments de faible pollution extérieure (tôt le matin ou en soirée).
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- Limiter les sources de pollution
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Éviter les meubles neufs non labellisés (préférez les labels A+, FSC, etc.) pour réduire les émissions de COV, éviter les bougies, encens, diffuseurs d’huiles essentielles, les aérosols…
Choisir des produits ménagers non polluants en privilégiant par exemple les produits labelisés « Écolabel européen », des produits sans parfum, sans solvants.
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- Entretenir ses équipements de chauffage
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Chaudières, poêles, foyers fermés, inserts… L’entretien annuel de ces systèmes est obligatoire et indispensable pour s’assurer qu’ils ne présentent aucun risque pour les utilisateurs.
Et votre système de VMC, vous l’entretenez ?
En France, 95 % des systèmes de ventilation ne sont pas entretenus correctement. Lors des opérations d’entretien, seuls les bouches d’extraction et le moteur sont nettoyés, rarement jamais les gaines, car elles ne sont pas entretenables. Conséquences ? Un système de ventilation qui s’étouffe et s’essouffle progressivement, un moteur de VMC qui peut surconsommer, un renouvellement d’air insuffisant, et une QAI pas au rendez-vous.
Avec Vitalome, une nouvelle ère s’ouvre pour l’entretien des systèmes de ventilation en maison individuelle puisque le conduit de ventilation devient entretenable et durable. Vitalome apporte ainsi une solution :
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- Résistante, et facile à démonter et à remonter pour les opérations de nettoyage ;
- Aérauliquement très performante ;
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Une révolution… et un allié pour maîtriser durablement la qualité de l’air intérieur de sa maison.
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